19/06/2015

Le rouge-queue noir (phoenicurus ochuros)

Rouge-queue des Alpes du Queyras

Le rouge-queue noir (phoenicurus ochuros) est un oiseau familier des alpes du Queyras. Le volatil ne part pas avant mi-novembre si le temps le permet. Paradoxe, ce migrateur démontagne souvent vers le Nord ou l'Europe centrale. Tel un amoureux des cimes, il revient dès février-mars pour chanter du haut d'un toit sa mélodie de « verre pilé ». Au refuge à oiseaux Gîte Panda la Barma, à Ristolas en Queyras, nous observons fréquemment les nichées du rouge-queue noir. Si madame – en livrée grise – couve seule, monsieur – au costume noir – participe tout de même au nourrissage. Mâles et femelles ont les rectrices rouges ce qui leur vaut le nom local de « queue rousse ». Le Rouge-queue aime à faire son nid dans une cavité largement ouverte. Un ancien tuyau de poêle fera l'affaire. Ne l'appelle-t-on pas non-plus « ramoneur » ? C'est là que l'on peut observer le ballet incessant avant l'envol des jeunes. La maison accueille en son sein la chaleur du nid douillet. Choisissez votre période d'observation en fonction des deux dates de nichées : mai-juin ou juillet-août ?   

30/03/2015

5 bonnes raisons pour venir en Queyras pendant les vacances de Pâques

salix

- Surprendre les mouflons cornus, pleins de pulsion, descendus brouter l'herbe verbe.
- Monter vers les nuées du Piémont qui masquent les cimes encore blanches.
- Ressentir les premières rosées recouvrir la nature.
- Manger du chocolat et rire dans la montagne aux marmottes.
- Photographier les chatons soyeux qui éclosent en haut des branches de saules.

09/12/2013

L'Oiseau d'or, contes et légendes du Queyras


L’Oiseau d’or, légende des deux frères vaudois, Éditions Transhumances, par Stéphane Simiand. L’auteur, également artiste et accompagnateur en montagne s'amuse par les contes et légendes de la culture traditionnelle. Il actualise sa transmission par l’éducation à l’environnement. Ce livre de contes et légendes du Queyras est une excellente idée cadeau. En vente dans les bonnes librairies des Hautes-Alpe, au Musée de la Barma à Ristolas, et sur le site des éditions Transhumances :  www.transhumances.com

L’Oiseau d’or, légende des deux frères vaudois,
Éditions Transhumances, 2013, ISBN 978-2-919754-23-6, 90 p. 10 €. 

04/10/2013

Pourquoi les feuilles jaunissent et tombent en automne ?

Feuilles de sorbier des oiseleurs en automne

À la fin de l’été, la lumière du jour diminue. La plante n’a plus assez d’énergie pour faire  monter la sève qui alimente les feuilles en eau et sels minéraux (photosynthèse). Le pigment vert de la chlorophylle disparaît et dévoile les autres pigments jaunes, orange et rouges… Les feuilles assoiffées s’assèchent et finissent par se décrocher au vent… Elles tombent.


Les arbres sempervirents (toujours verts) – dont les conifères – ont choisi de transformer leurs feuilles en aiguilles recouvertes d’une fine couche de cire. D’autres substances spéciales, la transformation de leur sève en résine, leur permettent de résister au froid. L’évaporation / transpiration de l’arbre est réduite. Rare exception à ce modèle – l’arbre roi du Queyras – le mélèze…     

24/06/2013

Du côté du Col Agnel


Le col Agnel (en italien Colle dell'Agnello) est le deuxième plus haut col routier des Alpes françaises –2 744 m – juste derrière le col de l'Iseran. Le Tour de France n’y passa pour la première fois qu’en 2008. En effet, cette route n’est vraiment carrossable entre France et Italie que depuis les années 1990. De nombreuses randonnées sont à réaliser depuis ce cirque. On ne manquera pas de passer en Italie visiter les villages pittoresques et vallées occitanes. Le Tour du Queyras passe aussi au pied du Col Agnel en randonnée pédestre avant la descente magique par la vallée des lacs jusqu'à Ristolas. 

29/01/2013

Briançon, une ville à la montagne

Capitale des Escartons dont le Queyras faisait partie, Briançon est la sous-préfecture des Hautes-Alpes. La vieille ville fortifiée par Vauban conserve le charme des vieilles pierres même si sa parure s'est défraîchie. Carrefour entre Dauphiné, Provence et Piémont, Briançon jouait au Moyen-âge un rôle commercial et spirituel important pour la région. Son climat sec et ensoleillé fut apprécié contre les problèmes de poitrines oppressées. On ne manquera pas d’arpenter les entrelacs de rues commerçantes. L’été, on rejoindra le Queyras par la mythique porte du Col d’Izoard sous les aigles du refuge Napoléon et l’obélisque dressé entre ciel d’azur et terres blanches de la casse déserte.     

17/12/2012

Turin et son marché de Noël...

Turin : bouquinistes sous les arcades le long de la Via Pò.


En guise d’exotisme, on pourrait se limiter à la rêverie d’un marché de Noël à Turin… D’une même néo-tradition planétaire aux joyeuses barbes blanches et bonnets rouges… Alignements de « chalets » avec un arrière goût de Voyage en Italie à la Giono. Mais non, on s’échappera vite de ces gentillesses, de ces odeurs un peu trop sucrées, pour traverser tous les marchés d’une ville vraiment populaire et cosmopolite.

Moins connu que la venue en France de main d’œuvre piémontaise, le phénomène de la « transhumance inverse » – valable pour le Queyras jusqu’à la fin du XIXe siècle – voyait les habitants du versant « français» partir vers le Piémont d’Italie pour leurs activités (dont libraire à Turin…).
Savoir que l’harmonie d’un territoire se définit d’abord par les flux humains qui traversent son histoire et ses paysages. Savoir déceler l’entropie (mesure d’un système) liée ou pas à ces phénomènes… Ainsi, le Queyras n’est qu’une composante d’un vaste ensemble connu sous le nom d’Alpes Cottiennes. Ces Alpes se définissent depuis l’antiquité comme allant du Mont-Cenis au Col de l’Arche, de Suze à Embrun... La seule grande ville à proximité immédiate est Turin (visible par temps clair des hauteurs du Queyras…). Il est bon de s’y rendre pour constater que la diversité ethnique et culturelle d’une mégalopole de l’Europe d’aujourd’hui – entre Occident, Orient et Méditerranée – se construit peut-être ici sur un héritage local déjà varié.